Journal télévisé de 13h de France 2 du 25 juillet 2017 : stop aux reportages erronés et mensongers sur les opticiens lunetiers ! Actualités


Le 25 juillet 2017, le journal télévisé de 13h de France 2 a diffusé un nouveau reportage à charge contre les opticiens, intitulé « Le pari du petit prix ». Le Rassemblement des Opticiens de France, qui regroupe la majorité des opticiens entrepreneurs français, qu’ils soient indépendants, sous enseignes ou sur internet, est indigné, ainsi que le Syndicat National des Opticiens Réunis et l’Union Des Opticiens, de cette nouvelle attaque infondée d’un média contre la profession d’opticiens-lunetiers, une nouvelle fois basée sur des chiffres datés et incomplets. De plus, les comparaisons effectuées sont présentées de manière tronquée, voire malhonnête.   Le ROF est surpris qu’une chaine audiovisuelle publique encourage, malgré les recommandations exprimées par un ophtalmologiste, les Français à s’équiper avec des lunettes de moindre qualité. De plus, le reportage fait de la publicité à une pratique, la délivrance d’un équipement sans ordonnance, qui est interdite par le code de la santé publique. En effet, son article 4362-11 précise que « l’opticien-lunetier peut procéder à la délivrance d'un équipement de remplacement [uniquement] en cas de perte ou de bris des verres correcteurs », ce qui n’est pas le cas de l’exemple cité dans le reportage ! France 2 encourage ainsi une pratique prohibée par le législateur. A ce sujet, le ROF se réserve la possibilité d’intenter toutes actions permettant de mettre fin à cette information mensongère.   Concernant l’angle caricatural du reportage au sujet de l’accès aux soins optiques, le ROF rappelle à la rédaction de France 2 qu’une très grande majorité des opticiens en magasins vendent des équipements correcteurs à faible prix et sans reste à charge élevé. Les opticiens français équipent par ailleurs près de 750 000 de nos concitoyens bénéficiant de la CMU-C, à des prix encadrés par les forfaits opposables définis par le Ministère de la Santé.   Le ROF s’étonne du fait que les journalistes de France 2 ne mobilisent comme source qu’une seule étude, datée de 2013 et émanant d’une association de consommateurs. C’est ainsi faire fi des rapports officiels du Ministère de la Santé plus récents et plus fiables, qui sont à disposition de toutes et tous sur internet. A titre d’exemple, la rédaction de France 2 fait une erreur de 10% concernant le prix moyen des lunettes (470 euros annoncé contre 434 euros selon le Ministère). Plus inquiétant, France 2 ne prend pas en compte, dans le calcul du coût moyen, de celui acquitté par les bénéficiaires de la CMUC-C, qui se situe en très grande partie entre 56 et 110 euros. Par ailleurs, ce prix moyen de 434 euros ne fait pas la distinction entre les verres unifocaux, moins chers, et multifocaux, plus techniques et d’un prix moyen plus élevé. Le prix des lunettes est structuré, particularité nationale, par l’importance du nombre de verres multifocaux vendus aux Français. Ces verres, au bénéfice des porteurs d’équipements optiques, sont également le reflet de l’excellence de la filière visuelle française en matière d’innovation et de fabrication de produits de grande qualité. Il aurait été également judicieux de la part des auteurs du reportage de rappeler que les lunettes sont un des rares produits de santé à se voir imposer un taux de TVA à 20%. Un des moyens les plus rapides et conséquents pour faire baisser le prix des lunettes serait de diminuer ce taux de TVA.   La rédaction de France 2 serait plus utile aux consommateurs si elle daignait s’intéresser aux futures réformes à venir dans le secteur de l’optique. C’est en effet dans le silence absolu qu’un nouveau devis sera mis en place au 1er janvier 2018, qui impliquera une hausse du reste à charge pour le consommateur, malgré les propositions des syndicats d’opticiens. C'est une mesure qui est en contradiction avec les premières discussions relatives à la future réforme du Président de la République sur la diminution du reste à charge.   Enfin, les membres du ROF tiennent à faire savoir que l’accès au tiers payant est accessible dans quasiment tous les magasins d’optique, quel que soit leur appartenance (franchisés, succursalistes, indépendants, mutualistes). Le ROF se bat d’ailleurs pour la généralisation du tiers payant en optique sans remboursement différencié !   Le ROF saisira, en particulier, le médiateur de France 2 afin d’œuvrer ensemble à une meilleure information des Français sur les équipements optiques et obtenir un droit de réponse de la part de la rédaction de France 2. Le ROF entend défendre la profession d’opticien lunetier chaque fois qu’elle sera attaquée injustement, pour le bénéfice mutuel des consommateurs et des professionnels de santé.   André BALBI, Président du Rassemblement des Opticiens de France Catherine de la BOULAYE, Présidente de l’Union Des Opticiens Olivier PADIEU, Président du Syndicat National des Opticiens Réunis

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