Actualité
Votre syndicat se mobilise pour proposer des solutions dans un contexte attentif aux dépenses de santé
03 octobre 2024
- Edito
Le rapport de la mission d’information du Sénat intitulé « Complémentaires santé, mutuelles : l’impact sur le pouvoir d’achat des Français », paru le 26 septembre, fait état de chiffres alarmants. Déjà abondamment commenté par les pouvoirs publics, les parlementaires, les complémentaires santé et les assurés, ce rapport pose la question du fonctionnement du système de soins actuel et invite les acteurs à rechercher plus d’efficience, en pointant notamment du doigt la prise en charge optique.
L’une des recommandations de cette mission – qui avait été mise en place en février 2024, et qui avait auditionné le ROF, ainsi que les autres organisations professionnelles de l’optique – concerne notre secteur et suscite de nombreuses réactions : faire passer de 2 à 3 ans le délai minimum entre deux prises en charge d’un équipement (monture et verre) « sauf évolution de la vue ».
Nous pensons que cette mesure est loin de représenter une piste tangible d’économies et serait préjudiciable à une bonne prise en charge de la santé de nos clients, déjà confrontés, dans certains territoires, à une grande difficulté d’accès aux soins.
Dans un tel contexte, il est urgent de travailler à la transformation de notre activité, et plus largement de la chaîne de santé visuelle dans notre pays, notamment en rendant enfin effectives des coopérations entre professionnels de santé de la filière optique, comme le ROF le demande depuis plusieurs années.
Le ROF est pleinement aligné avec Madame la ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Madame Geneviève Darrieussecq, qui a déclaré que la bataille contre la désertification médicale est lancée, dans une France où 70 % des territoires sont désormais touchés.
La prévention a été identifiée comme un axe de progrès, dans lequel l’optique ne doit pas faire exception. La prévention est gage à long terme d’une meilleure espérance de vie en bonne santé. Sur ce point, grâce à un maillage territorial dense et équilibré, l’optique-lunetterie est le premier réseau de proximité d’accès à la santé visuelle de nos concitoyens.
L’évolution de la réglementation doit par exemple nous apporter davantage de latitude dans les prises de mesures ou la transmission de données vers les médecins, dans le cadre de protocoles de téléexpertise, que la profession appelle de ses vœux.
Au ROF, nous travaillons collectivement à sensibiliser nos interlocuteurs ophtalmologues et ministériels, pour que le recours aux opticiens soit identifié comme l’une des solutions immédiatement applicables, concernant les problématiques de santé visuelle.
