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L’aggravation des déserts ophtalmologiques est un phénomène que nous observons déjà depuis 10 ans ; ils sont d’ores et déjà une réalité dans 49 départements de France, et la situation devrait s’aggraver, tandis que la prévalence des troubles de la vue s’accroît, avec l’exposition aux écrans et le vieillissement de la population.
Le ROF n’a cessé d’alerter, à l’occasion de rencontres ministérielles, sur ce paradoxe : alors que la fin du renoncement aux soins pour des raisons financières, grâce au 100 % santé, est une avancée positive, elle risque d’être contrebalancée, voire annihilée, par des difficultés d’accès des patients aux parcours de soins.
Pour lutter contre cette situation, le ROF propose des protocoles organisationnels entre ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens grâce à un parcours de soins visuels réorganisé, pour faciliter le dépistage des troubles visuels.
Le Président de la République à deux reprises, le 26 octobre 2022 sur France 2 et le 24 avril 2023 dans le Parisien a rappelé sa volonté de déléguer aux opticiens la « vérification de la vue » ou la réalisation de « bilans visuels » répondant ainsi à la volonté du ministère de la Santé de libérer du temps soignant, en permettant aux opticiens équipés des matériels nécessaires de participer, au moyen de mesures qu’ils collectent déjà, à l’effort de prévention, à l’accélération de la prescription pour les simples corrections de la vue, et au repérage, donc au fléchage prioritaire dans le parcours de soin, des cas qui, au vu des anomalies de mesures, méritent une consultation.
Ces protocoles permettraient enfin de poser les bornes réglementaires nécessaires à la prévention de tout risque de dérive car aucun que nos professionnels ne prétend se substituer au médecin, que ce soit pour le diagnostic ou pour la prescription.
Le ROF a formulé plusieurs solutions pour lever les freins financiers à l’accès à l’équipement optique, malgré la réforme du 100% Santé :